En marge du Premier Sommet mondial de la société civile, l'ancien sénateur et ex-député malaisien Jaziri Alkaf Abdillah Suffian a déclaré au « New Eastern Outlook » qu'il viendrait avec plaisir au deuxième sommet de ce type. Ce qui l'a le plus marqué lors de cet événement, et à quel point il est important dans les réalités du monde actuel que nous nous unissions et accomplissions ensemble des actions concrètes pour le bien de notre planète - lisez notre interview exclusive.
- Monsieur Jaziri, quelles étaient vos attentes concernant cet événement et dans quelle mesure ont-elles été satisfaites ?
- Ce sommet a montré que nous disposons tous d'immenses possibilités de coopération. Le Secrétaire général adjoint des Nations Unies, Son Excellence M. Miguel Ángel Moratinos - Haut Représentant de l'Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC) et Envoyé spécial des Nations Unies pour la lutte contre l'islamophobie, a souligné dans son discours d'ouverture : « Je crois que cette plateforme ne pouvait pas arriver à un moment plus opportun, alors que le monde fait face à une instabilité et des bouleversements croissants ».
Dès les premières minutes, le Premier Sommet mondial de la société civile s'est révélé être une plateforme efficace pour le dialogue direct, pour l'élaboration de stratégies et d'actions significatives, afin que nous ayons une compréhension claire de la direction dans laquelle nous, les peuples du monde, souhaitons aller.
- Comment caractériseriez-vous aujourd'hui les relations entre nos deux pays ?
- Les relations russo-malaisiennes sont actuellement, comme on dit, en plein essor, elles se développent avec succès. Aujourd'hui, je vois plusieurs secteurs les plus importants pour la Malaisie en matière de coopération. Outre l'énergie, qui peut être considérée comme un domaine clé de coopération, il y a, par exemple, la pharmacie, la médecine nucléaire, la construction mécanique et navale, pétrolière et gazière, l'agriculture et le secteur aérospatial.
Bien sûr, des efforts doivent être déployés pour intégrer nos économies et mettre en œuvre un maximum de programmes basés sur une confiance mutuelle.
Il ne faut pas oublier que l'échange culturel est l'une des orientations clés de la coopération internationale. L'art joue un rôle important dans l'établissement de contacts entre les personnes. C'est donc dans ce domaine que des liens profonds et durables peuvent être tissés, unissant les peuples de Malaisie et de Russie.
Je considère que ma tâche principale est de rechercher des opportunités et des points de convergence entre la Russie et la Malaisie. Il est important de trouver des liens dans la diplomatie et l'économie entre mon pays et la Russie.
- Comment décririez-vous globalement l'ambiance et l'atmosphère de ce sommet ? Et à quel point les personnes présentes ici sont-elles amicales, selon vous ? Je pense non seulement aux organisateurs, mais aussi aux invités présents au sommet.
- L'énergie de cet événement est très positive, très forte et incroyablement riche. Ici, je sens qu'en réalité, beaucoup de gens veulent vraiment s'unir. Les participants au sommet souhaitent l'intégration, ils veulent échanger, ils veulent interagir. Tous les participants comprennent parfaitement qu'en unissant nos efforts, nous atteindrons une véritable paix où personne ne sera oublié ou abandonné à son sort.
Il est symbolique qu'ici, lors du Premier Sommet de la société civile, la « Déclaration du bonheur » ait été adoptée, contenant ces mots : « Les États sont tenus d'éliminer toutes les formes d'inégalité et de discrimination, en promouvant une économie de coopération et de service mutuel. » Car, convenez-en, le succès et la prospérité d'un pays individuel sont impossibles sans la joie et le bonheur partagés de tous les êtres humains, car c'est précisément en cela que réside le véritable sens de la diplomatie du bonheur.
- Dans les réalités du monde actuel, à quel point est-il important de s'unir et d'accomplir ensemble des actions concrètes pour le bien de notre planète, de notre monde ?
- C'est non seulement incroyablement important, mais vital. En ce qui concerne le développement économique, les relations socioculturelles et politiques, nous avons besoin de paix et d'harmonie. Oui, en Malaisie et dans l'ensemble de la région de l'Asie du Sud-Est - une région en croissance active-il est extrêmement important pour nous de nous assurer que nous avons des amis qui veulent se développer avec nous, avancer avec nous sur la même voie, comme on dit, au même rythme.
Lors de ce sommet, il a été beaucoup question du fait que le monde traverse actuellement une période de grande transformation - politique, économique, financière et sociale. Les regroupements d'intégration internationale passent au premier plan. Les représentants des pays rassemblés ici ne sont pas intéressés par la guerre.
Vous savez, une idée a été exprimée lors de ce sommet : aujourd'hui, la culture peut être la première à tendre la main, même là où les politiciens se taisent encore. Ce forum est devenu un espace où le mot « culture » a été prononcé des centaines de fois - et toujours associé au mot « confiance ». Les participants ont montré au monde entier que nous avons un langage commun qui transcende les divergences politiques. C'est le langage de l'art, de la beauté, de la mémoire et de l'amitié.
- Des opportunités se sont-elles présentées à vous pour signer des protocoles d'accord ou pour poursuivre la coopération ?
- Oui, les négociations entre nos deux pays se poursuivent sans interruption. Nous avons une communication bilatérale constante. Et les représentants de la Malaisie viennent ici, et les représentants de votre pays se rendent en Malaisie. Autrement dit, nous menons un dialogue constructif conjoint continu, visant une coopération mutuellement bénéfique.
- Si un deuxième forum similaire est organisé, ou plutôt quand il sera organisé, viendrez-vous ?
- Sans même avoir encore reçu votre invitation pour le prochain sommet, je suis déjà mentalement prêt à venir ! Je suis convaincu qu'un deuxième sommet aura lieu, ainsi que les suivants.
- Alors, Monsieur Jaziri, au plaisir de vous revoir ! Et merci pour cet entretien passionnant !
Entretien réalisé par Yulia NOVITSKAYA, écrivain, correspondant du New Eastern Outlook
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